Sicario
Film Américain
Thriller/Policier
Sorti le 07/10/2015
Réalisé par Denis Villeneuve
Avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Daniel Kaluuya
Synopsis :
La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.
Mon avis : 6/10
Le film prend la forme du récit initiatique. On y suit donc une jeune femme, qui gère un groupe d'intervention du FBI spécialisée dans les prises d'otages, découvrant les atrocités dont sont capables les cartels mexicains. Suite au relatif succès d'une intervention sur le terrain, elle va se faire débaucher par la CIA pour mener une action coup de poing contre les pontes du cartel. Soucieuse "d'arrêter ceux qui ont fait ça", elle accepte malgré l'éviction de son partenaire. Elle s'embarque alors dans une mission dangereuse de l'autre côté de la frontière, à Juarez, en compagnie d'un mystérieux inconnu, et va en prendre plein les mirettes et voir sa vision de la justice mise à l'épreuve.
Que dire du film de Denis Villeneuve, qui m'avais plutôt accroché avec son second film "Prisoners"? J'aurai peut être dû voir "Incendies" et "Enemy", respectivement son premier et son troisième film, avant de m'enflammer en allant voir sa quatrième réalisation.
Tous d'abord, dans ce genre de récit on est censé s'attacher, s'identifier, ou s'intéresser au minimum au personnage principal. Je n'ai trouvé aucun des personnages vraiment attachants, je me fichais un peu de leurs sort tellement tout paraissait déjà écrit, avec une mention spéciale au flic mexicain père de famille dont les scène de vie de famille laissent présager le pire. L'héroïne Kate est donc la "femme flic" plutôt rodée qui va avoir une trajectoire descendante : elle n'est en action qu'au début du film, puis ne fait que "regarder et apprendre" comme lui ordonne régulièrement le personnage de Josh Brolin. Son initiation sera donc plutôt négative, elle va simplement devenir spectatrice des abus et de l'illégalité des actions de la CIA. Au contraire, le personnage de Benicio Del Toro, qui apparaît tout doucement, prend petit à petit de la place et de l'importance dans le récit. Et sa trajectoire est l'exact opposé de celle de Kate : il apparaît discret, presque craintif au début, puis se révèle être le fameux "Sicario" du titre (tueur à gage).
Au niveau de la forme, le film est très littéral. On a droit au départ à un beau plan aérien au dessus des montagnes et de la barrière frontalière, signifiant le "franchissement des limites" qui s'annonce. Le film regorge d'ailleurs de plans trop longs, qui traînent sans intérêts ne dégageant aucune émotion. Il y a également des scènes prévisibles, mais qui n'ont pas vraiment d'impact car la tensions ne monte pas, on n'est donc ni surpris, ni tendus en sachant que ça va arriver (explosion du début, issue de la scène de drague au bar, utilisation du flic mexicain).
Malgré tout cela le film se regarde tel qu'il est, et pour ce qu'il est : un film policier qui nous fait passer de l'autre côté (frontière/limites) et descendre vers la violence (tunnel). J'ai particulièrement apprécié la séquence en immersion de l'aller retour de l'autre côté de la frontière, et plus précisément la scène du retour. La tension qui se dégage de la situation où le convoi de la CIA transportant un prisonnier important du cartel est bloqué dans un embouteillage au péage de la frontière est très palpable.
Le film m'as fait beaucoup penser au film de Peter Berg sorti en 2007 avec Jamie Foxx "Le Royaume", au sens ou l'intrigue est "circulaire", peu importe ce qui arrive aux personnages ils sont pris dans une spirale, une guerre éternelle entre les terroristes (ici les cartels) et l'armée américaine, à laquelle il n'y à pas d'issue car pas de changement de mentalité (tu m'attaques, oh je vais me venger et toc).
Voilà, mais après tout ce n'est que mon avis ...
Que dire du film de Denis Villeneuve, qui m'avais plutôt accroché avec son second film "Prisoners"? J'aurai peut être dû voir "Incendies" et "Enemy", respectivement son premier et son troisième film, avant de m'enflammer en allant voir sa quatrième réalisation.
Tous d'abord, dans ce genre de récit on est censé s'attacher, s'identifier, ou s'intéresser au minimum au personnage principal. Je n'ai trouvé aucun des personnages vraiment attachants, je me fichais un peu de leurs sort tellement tout paraissait déjà écrit, avec une mention spéciale au flic mexicain père de famille dont les scène de vie de famille laissent présager le pire. L'héroïne Kate est donc la "femme flic" plutôt rodée qui va avoir une trajectoire descendante : elle n'est en action qu'au début du film, puis ne fait que "regarder et apprendre" comme lui ordonne régulièrement le personnage de Josh Brolin. Son initiation sera donc plutôt négative, elle va simplement devenir spectatrice des abus et de l'illégalité des actions de la CIA. Au contraire, le personnage de Benicio Del Toro, qui apparaît tout doucement, prend petit à petit de la place et de l'importance dans le récit. Et sa trajectoire est l'exact opposé de celle de Kate : il apparaît discret, presque craintif au début, puis se révèle être le fameux "Sicario" du titre (tueur à gage).
Au niveau de la forme, le film est très littéral. On a droit au départ à un beau plan aérien au dessus des montagnes et de la barrière frontalière, signifiant le "franchissement des limites" qui s'annonce. Le film regorge d'ailleurs de plans trop longs, qui traînent sans intérêts ne dégageant aucune émotion. Il y a également des scènes prévisibles, mais qui n'ont pas vraiment d'impact car la tensions ne monte pas, on n'est donc ni surpris, ni tendus en sachant que ça va arriver (explosion du début, issue de la scène de drague au bar, utilisation du flic mexicain).
Malgré tout cela le film se regarde tel qu'il est, et pour ce qu'il est : un film policier qui nous fait passer de l'autre côté (frontière/limites) et descendre vers la violence (tunnel). J'ai particulièrement apprécié la séquence en immersion de l'aller retour de l'autre côté de la frontière, et plus précisément la scène du retour. La tension qui se dégage de la situation où le convoi de la CIA transportant un prisonnier important du cartel est bloqué dans un embouteillage au péage de la frontière est très palpable.
Le film m'as fait beaucoup penser au film de Peter Berg sorti en 2007 avec Jamie Foxx "Le Royaume", au sens ou l'intrigue est "circulaire", peu importe ce qui arrive aux personnages ils sont pris dans une spirale, une guerre éternelle entre les terroristes (ici les cartels) et l'armée américaine, à laquelle il n'y à pas d'issue car pas de changement de mentalité (tu m'attaques, oh je vais me venger et toc).
Voilà, mais après tout ce n'est que mon avis ...
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